Vous qui me lisez êtes peut être parents (internaute bio et parent n’est pas incompatible). Alors vous avez sans doutes entendu avec intérêt une mesure annoncée par le ministre de l’agriculture : introduire 20% de produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration collective d’ici 2012. Zoom sur cette promesse.

Un objectif ambitieux, qui mérite d’être souligné. Parce qu’au delà des chiffres, c’est une action positive pour :

  • La filière bio, qui va être soutenue par le gouvernement
  • conversion de 6% des terres cultivées d’ici 2012 et 20% d’ici 2020
  • Les enfants (grande partie de la restauration collective publique) vont mieux manger
  • Et surtout, ce sont les générations futures qui commencent à être éduquées au bio.

Pour toutes ces raisons, l’arrivée du bio est une excellente chose. « L’éducation nutritionnelle est un moyen de réduire les coûts des maladies liées à une mauvaise alimentation« , explique Ezzeddine Boutrif, directeur de la Division de la nutrition et de la protection du consommateur à la FAO. L’alimentation bio est une solution.

Un défi pour les sociétés modernes

  • à court terme (alimentation immédiate, mieux être)
  • à moyen terme (développement de la filière, agriculteurs, exploitants, commerçants)
  • à long terme (moins de maladies alimentaires, obésité en baisse…)

Le frein principal ne réside pas dans les choix du consommateur, c’est bien une barrière financière qui se pose. Parce qu’un repas bio, ne nous voilons pas la face, est pour l’heure, facturé plus cher qu’un repas « traditionnel ». Pour faire changer la donne, l’état (en qualité d’investisseur moteur), doit investir à l’échelle Nationale.

Une prise de conscience à l’échelle Nationale

Si pour l’alimentation bio, il faut privilégier la filière locale (petits producteurs, exploitations voisines) pour limiter notamment les coûts de transport, le financement lui doit être généralisé. L’échelle locale, ou encore de communautés de communes, ne suffit pas à supporter le basculement vers le bio. L’intégration de produits de saison et de produits locaux est au programme, dans les mêmes proportions que le bio (20%). C’est donc une logique logistique et financière distincte qu’il va falloir adopter. Penser / financer globalement, agir localement.

Les générations futures éduquées au bio.

Les communautés de communes, voire les municipalités qui ont décidé de faire le grand saut vers le bio l’ont, la plupart du temps, fait par engagement éthique. Car seul, ou regroupé très localement, c’est une « faillite » (pour reprendre les mots de François Fillon) assurée.

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L’état doit donc jouer son rôle d’information (comme pour le Programme National Nutrition Santé) mais aussi son rôle financier.

Généralisation à toute la restauration collective ?

Cet objectif ne concerne pour le moment que la restauration collective publique ! Mais une évaluation (d’ici 2 à 3 ans) devrait permettre de fixer les conditions d’une généralisation. Une expérimentation, comme cela se fait en Rhone Alpes avec le bio.

Les sociétés qui proposent de la restauration seront obligées, elles aussi, de se mettre au bio (par contrainte réglementaire ou par lobbying de consommateur). Sodexho par exemple, mène déjà des actions, mais le mot bio n’est pas prononcé.

« Dans 55 villes, nous avons créé des clubs Fêtavi pour sensibiliser les enfants de 7 à 11 ans sur l’importance d’une alimentation équilibrée » peut on lire dans un communiqué du groupe (*.pdf). Des « leçons » sur l’alimentation. Mais c’est dans l’assiette que l’on veut voir les progrès !

L’Alimentation Biologique : Pourquoi ? Comment ?

  • Fruits et Légumes
  • Pain, céréales
  • Viandes
  • Vin, boissons
  • Produits laitiers
  • Les AMAP

Source : CapitalismeDurable, Sodexho
Crédit photo : iStockPhoto, Bio-centre