« La nuit, dans les rues commerçantes parisiennes, nous nous retrouvons souvent face à des enseignes lumineuses restées allumées. Des néons de boutiques qui ont pourtant fermé leurs portes… A quoi servent ces néons ? A rendre la ville plus belle ? A continuer à marquer la présence d’un commerce ? A imposer une marque, un logo, une « identité » ?« . Voila le constat de Dali & Bruce, qui, en Juillet 2007, ont lancé le Clan du Néon.

Une idée simple, écologique

Le message est simple, quoique double : Les enseignes lumineuses de nos magasins la nuit consomment de l’énergie, inutilement. La facture économique et écologique n’est clairement pas bonne. A cette dimension écologique, le Clan du Néon explique que ces enseignes sont « une agression publicitaire supplémentaire ». Je ne vais pas m’étendre sur ce coté anti-pub (regardez les sites amis du Clan du Néon), mais plutôt sur le geste éco-citoyen.

Car j’avoue que l’idée me séduit. Le geste est simple, couper l’alimentation pompiers (a coté des enseignes), ce qui va étendre les enseignes. Le mouvement se revendique non violent, et surtout, il choisit les ensignes ciblées. Pas de pharmacies, de distributeurs 24h/24, de commerces ouverts. Ce n’est pas une attaque en règle, mais bel et bien un mouvement sensé.

Une démarche poétique ?

« Nous continuerons d’exprimer notre désaccord et notre mécontentement en éteignant les néons. Alors Paris redeviendra une « ville lumière », où l’éclairage public guide les pas des artistes, des peintres des écrivains, éclairant ses habitants, plutôt qu’une « ville néon » telle Las Vegas.

Un mouvement politique ?

Dans le traité fondateur de ce clan, la frontière avec la politique n’est pas loin. « Las vegas, temple de l’absurdité de l’argent considéré comme fin et non simplement comme moyen« . Clairement apparenté aux Anti-Pub, la frontière écologie / politique est difficile à voir. Mais on apprécie l’engagement, et en plus, lorsque cela est fait avec humour…

Le blog du Clan du Néon.

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