Etre sympa mais pas submergé de mails, au calme avec un boulot intéressant et bien payé… suffit d’y rajouter la sieste conseillée dans un précédent billet, et c’est sûr, on est déjà moins stressés au travail !

Lu dans passeport Santé : 16 mars 2007 – Au Canada, un travailleur sur quatre subit un stress quotidien intense au boulot. Dans une récente parution, la revue New Scientist donne des conseils éprouvés aux employés et aux employeurs pour réduire l’intensité et la fréquence des facteurs de stress au travail.

Soyez sociable… mais pas trop

La capacité de tisser des liens avec ses collègues et ses supérieurs est reconnue comme étant essentielle au maintien d’une bonne santé mentale – quelle que soit la nature de la tâche à accomplir. Aussi, plus vous êtes sociable, plus votre patron et vos collègues seront susceptibles de vous apporter leur soutien. Des études ont indiqué que les encouragements au travail ont un effet protecteur contre les troubles psychiatriques. À l’inverse, une absence de soutien augmenterait de 31 % et de 43 % respectivement le niveau de stress et d’anxiété chez les hommes et les femmes.

Stress au travail

Certains auteurs croient que créer des rites d’équipe, comme un repas de groupe hebdomadaire ou mensuel, contribuerait aussi à réduire le stress.

Cependant, une trop grande sociabilité peut intensifier le stress. D’après une observation clinique, un travailleur qui a accès à une messagerie électronique ne parvient pas, en moyenne, à travailler plus de trois minutes en continu, en raison des messages qu’il reçoit. Et il ne peut blâmer que ses collègues : il serait responsable de la moitié des interruptions de travail.

Quel est le lien avec le stress ? Les minutes – voire les heures! – de travail ainsi perdues compressent le temps nécessaire aux tâches à réaliser. La tension devient alors inévitable.

Un conseil : fermez votre messagerie, à moins d’en avoir absolument besoin.

Pas trop hautes, les cloisons

Vous travaillez dans un bureau où les espaces de travail sont séparés par des cloisons? Sachez qu’il a été démontré que plus les cloisons sont hautes, plus le bruit ambiant est… élevé et dérange les employés!

D’après une étude, la cloison idéale mesurerait 1,3 m (4,3 pieds), soit suffisamment haut pour procurer une certaine intimité et assez bas pour se rappeler qu’on n’est pas seul.

A lire :   Qu’est-ce que l’ennéagramme ?

Contrôlez votre emploi du temps

Il est reconnu que contrôler son emploi du temps à l’extérieur du travail aide à réduire le stress. Pour y arriver, on suggère de négocier ses heures de travail en fonction de ses impératifs familiaux. Selon une étude finlandaise, un meilleur contrôle du temps de travail réduirait à la fois le stress et les jours de maladie.

Essayer d’améliorer votre sort

Des études indiquent que le niveau de stress au travail est plus élevé – et néfaste – chez ceux qui occupent un rang hiérarchique moins élevé au travail. L’une de ces études souligne que les travailleurs soumis à un stress élevé, au moins trois fois par semaine, courent deux fois plus de risques que les autres d’être atteint du syndrome métabolique – un ensemble de signes précurseurs de troubles cardiovasculaires, entre autres.

Martin LaSalle – PasseportSanté.net

D’après le New Scientist.

1. Tous âges confondus, 25 % des hommes et 29 % des femmes au pays vivent un stress quotidien intense au travail. Pour plus de détails : Shields M, Le stress et la dépression au sein de la population occupée, Rapports sur la santé, Vol. 17, no 4, 2006, 11-31 (Statistique Canada, no 82-003-XIF au catalogue).

2. Stansfeld SA, Fuhrer R, Head J, Ferrie J, Shipley M, Work and psychiatric disorder in the Whitehall II Study, Journal of psychosomatic research, juillet 1997, Vol. 43, No 1, 73-81.

3. Vischer J, Will this open space work?, Harvard Business Review, Mai-juin 1999, Vol. 77, no 3, 28-30, 33-40, 212.

4.. Ala-Mursula L, Vahtera J, et al, Employee worktime control moderates the effects of job strain and effort-reward imbalance on sickness absence: the 10-town study, Journal of Epidemiology and Community Health, octobre 2005, Vol. 59, No 10, 851-7.

5. Chandola T, Brunner E, Marmot M, Chronic stress at work and the metabolic syndrome: prospective study, British Medical Journal, 4 mars 2006, Vol. 332, No 7540, 521-5.