La première étape post-Grenelle de l’environnement, c’est l’éco-pastille. Le système bonus / malus, le pollueur payeur, tout ceci est assimilé, merci. La communication autour de cette opération est maintenant relayée par les constructeurs automobiles, qui intègrent cette donnée financière dans leurs campagnes. Ils doivent aussi réflechir à cette contrainte pour les futurs concepts… Bref, et sans mauvais jeu de mots, ça roule !

La deuxième étape post-grenelle, c’était… Ah oui, les déchets ! Souvenez vous Jean Louis qui nous explique comment trier nos déchets en amont, en faisant les courses. Mais voila, une demie-douzaine de plateaux télé et quelques dépêches AFP plus tard, la semaine du tri des déchets est terminée. Et tout le monde s’en fout.

Alors le projet de loi sur les OGM qui s’ouvre demain à l’Assemblée, sonne comme une occasion de se remettre dans le bain de la vague verte, pourtant forte fin octobre. Le bateau prend l’eau. Toutes les parties prenantes critiques la dérive, le manque de concrétisation dans les faits des engagements Greneliens.

Tri des déchets

« On découvre les décisions dans la presse, on n’est associés à rien, on ne sait plus où on en est », résume Bernard Saincy, de la CGT (lu dans Le Monde). Yannick Jadot, de l’Alliance pour la planète estime qu’il y a une « réduction de l’ambition« . Le désaveu est réel. Jean Louis Borloo va réaliser une réunion, un bilan d’étape ce jeudi, pour sonder les troupes, mais la contestation semble le maître mot.

Ce ne sont pas les décisions qui seront prononcées demain sur les OGM qui vont changer la donne. »Concernant les OGM, le verre est encore à moitié vide » a commenté Arnaud Gossement de FNE (sur LibéLabo). Voici tout de même les principales évolutions qui seront annoncées devant l’Assemblée :

  • La responsabilité de ceux qui fabriquent les OGM sera désormais engagée
  • Une Haute autorité va devoir fixer des critères de recherche et d’évaluation des risques (les ONG qui participent à son élaboration menacent déjà d’en partir).

Ce qui ressort, c’est la mauvaise traduction « dans les faits » des engagements de Jean Louis Borloo. Les points de blocages qu’il va falloir faire sauter sont nombreux. A suivre…

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