Les symptômes ressemblent à ceux d’une dépression classique :  on est triste, irritable, fatigué, et on a envie de rien, on a du mal à se réveiller le matin. C’est ce qu’on appelle le blues de l’hiver. Un blues qui touche presque 1 personne sur 5 dès l’automne et jusqu’au printemps, et qui pour certains peut s’avérer plus grave. Mais contrairement à d’autres dépressions, on ait avec certitude ce qui déclenche ce mal. C’est le manque de lumière. Et ce n’est pas une fatalité, on peut se soigner en comblant ce manque grâce à la luminothérapie.

Le principe : exposer son organisme entre 20 minutes et 1 heure à une lampe spécialement étudiée pour offrir un maximum de lumière, une lumière qui reproduit celle du soleil. Nadine souffre depuis plusieurs années de cette déprime saisonnière, elle a investi dans une lampe spécialisée. « Je fais ça tous les matins, de 7h30 jusqu’à 8h. J’ai commencé mes séances il y a quinze jours, et je trouve qu’au bout de quinze jours on ressent véritablement un gain d’énergie, un gain de bonne humeur, un équilibre… c’est très efficace« .

Alors comment la lumière joue-t-elle ce rôle d’anti-dépresseur ? Et bien en agissant sur qu’on appelle l’hormone du bonheur, la sérotonine. Mais la lumière agit aussi et surtout sur notre rythme biologique. Maxime Elbaz est le responsable technique du centre du sommeil de l’Hotel Dieu, à Paris, un hopital très en pointe avec cette méthode. « Cette lampe agit via la rétine, et envoie une information dans l’horloge biologique. L’horloge biologique c’est quoi ? C’est en fait une montre dans votre cerveau, qui régule les rythmes veille / sommeil sur 24 heures. Que va faire la luminothérapie ? Elle va agir sur la sécrétion de mélatonine, la mélatonine c’est notre horloge qui aide à l’endormissement. Cette mélatonine est décalée dans le temps, et avec la luminothérapie, on va la recaler sur des horaires plus réguliers« .

C’est pour ça que la luminothérapie est très efficace pour lutter contre les troubles du sommeil. A l’hôtel Dieu toujours, le Pr Damien Léger est responsable du centre du sommeil, il identifie 3 cas dans lesquels la luminothérapie est efficace : « la première c’est ce qu’on appelle la dépression saisonnière, dépression hivernale. Deux autres indications : la première c’est ce qu’on appelle le décalage de phase, c’est à dire les gens qui sont complètement décalés dans leurs horaires. Et puis, troisième indication pour la luminothérapie, le travail de nuit, les gens qui sont en horaires complètement décalés, les 3×8, les services de nuit, bref pour ceux qui n’arrivent pas à s’adapter. Et bien grâce à la lumière, on arrive à leur permettre de mieux s’adapter à la lumière ou alors à reprendre des horaires normaux ».

Cette médecine douce connaît en France un succès grandissant, dans les pays Scandinaves ou Le Canada, ou le soleil manque pendant les longs mois d’hiver, on y a recours depuis déjà très longtemps.

A lire :   Gagnez votre simulateur d'aube Lumie 30

Source : Chronique RFI et Lampe de luminothérapie