La Physiologie est l’étude des fonctions. La physiologie est une science biologique qui étudie le rôle et le fonctionnement des organismes vivants et de leurs structures (cellules, tissus, organes, …) mais aussi les interactions entre l’organisme et son environnement. Il est d’ailleurs désormais plus correcte de parler de « physiologie intégrative ».

La Physiologie permet de connaître et de comprendre les propriétés des manifestations ou caractéristiques du vivant à tous ses niveaux : croissance, physiologie respiratoire, circulation, absorption… toutes ces fonctions ont pour unique but le maintien de la vie dans son milieu environnant ou milieu ambiant.

La physiologie étudie surtout les mécanismes de régulation des fonctions mises en oeuvre par les organismes vivants. Depuis Claude BERNARD en 1860, l’étude de la physiologie est liée à deux notions :

  • Le milieu intérieur
  • Le maintien de la constance du milieu intérieur ou homéostasie

Le milieu intérieur est constitué par l’ensemble des liquides extracellulaires dans lesquels baignent toutes les cellules de l’organisme. Ce milieu intérieur permet aux cellules d’être potentiellement en relation les unes avec les autres. Les différents systèmes de l’organisme doivent maintenir le milieu intérieur dans son équilibre.

Les paramètres du milieu intérieur sont maintenus constants dans l’organisme, malgré les modifications induites par l’environnement extérieur et/ou l’activité de l’organisme. Cette stabilité est permise par des mécanismes régulateurs. Même soumis à des variations extérieures, les paramètres du milieu intérieur ne varient que dans d’étroites limites. Ces valeurs sont d’ailleurs des « références » vers lesquelles l’organisme tend à revenir dès qu’il s’en éloigne.

On nomme homéostasie l’état dans lequel l’organisme est capable de maintenir les conditions relativement constantes du milieu intérieur. Il s’agit de la stabilité des conditions thermique, physico-chimique, biochimique et bioélectrique du milieu intérieur. Ces conditions sont compatibles avec la vie. Le physiologiste français Claude BERNARD l’appela « fixité du milieu intérieur ».

Perpétuellement, la stabilité du milieu intérieur est perturbée par un « stress » que l’on peut définir comme tout « stimulus créant un déséquilibre du milieu intérieur ». Ce « stress » peut provenir :

  • de l’environnement externe (chaleur, froid, bruit, manque d’oxygène, manque d’eau)
  • de l’environnent interne de l’organisme (douleur, inflammation, tristesse, dépression).

Grâce aux différents processus physiologiques de régulation, l’organisme essaie de réagir pour ramener les conditions internes du milieu intérieur à leur état de base (ou état normal).

Importance de l’eau et équilibre hydrique de l’organisme

Physiologie de l'eauComme l’air que nous respirons, l’eau (deuxième besoin vital après l’oxygène) est un élément fondamental pour la vie de l’homme. Un apport en eau régulier ainsi qu’une hygiène quotidienne sont les clés de notre santé. Le rôle de l’eau se retrouve à tous les niveaux de l’organisme :

  • solvant des colloïdes,
  • liant des micelles,
  • conducteur électrique,
  • osmolarité,
  • véhicule,
  • tampon thermique,
  • moyen de refroidissement.
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L’eau représente 75% du poids corporel chez le nourrisson à 46% chez le vieillard, du fait de la réduction de sa masse graisseuse qui retient l’eau dans les tissus.

Les molécules d’eau sont chargées électriquement et se comportent comme des dipôles ; cette propriété est due à la liaison covalente asymétrique qui unit les atomes d’hydrogène à l’oxygène. L’eau est un très bon solvant car les extrémités positives ou négatives de la molécule peuvent s’attacher aux ions négatifs ou positifs. Le groupement des molécules d’eau en tétraèdre explique la forte tension superficielle et la capillarité. L’eau dans l’organisme présente deux formes d’associations totalement différentes. D’une part, elle est incorporée aux structures moléculaires qui sont les rouages mêmes de la vie, d’autre part elle circule en dehors de ces structures pour apporter les éléments nutritifs nécessaires à leur fonctionnement et assurer l’élimination des déchets. Dans le premier cas, elle porte le nom d’eau liée, dans le second cas, d’eau libre ou circulante. Les tâches de l’eau dans l’organisme sont donc fort diverses : ce n’est pas seulement un support passif, chargé de véhiculer les minéraux et les molécules organiques d’un point à un autre: le dynamisme de l’eau conditionne en réalité l’essentiel de ses fonctions.

  • Elle intervient dans la dégradation des macromolécules pour susciter un morcellement en molécules plus petites qui précède alors l’assimilation des substances nutritives (phénomène d’hydrolyse) ;
  • elle s’intègre aux structures colloïdales lors de la reconstitution de molécules nouvelles, dont elle assure par turgescence la rigidité et la résistance, grâce à son incompressibilité.