Gilberto Kassab, maire de São Paulo avait fait passer, l’an dernier, une loi excluant la publicité de sa ville. La loi « Clean City » est désormais appliquée, et la ville est vierge d’annonces. Reportage photo de Tony de Marco.

Lunaire, déroutant, impossible ? Un monde sans publicité, c’est, pour beaucoup d’entre nous, désormais impossible. Et c’est inimaginable, en premier lieu, pour les publicitaires. Les agences estiment que cette loi va décourager les investissements étrangers et affaiblir l’économie locale.

Mais de l’autre coté, la population (qui avait approuvée à plus de 70% cette loi) redécouvre la ville. Roberto Pompeu de Toledo, écrivain, parle même d’un « rare victoire de l’intérêt public sur le privé, de l’ordre sur le désordre, de l’esthétique sur la laideur.

Des prévisions parlent de 133 million de $ de pertes, 20.000 emplois menacés. Cette mesure radicale sur la publicité créée le débat, et pose le débat de la place de la publicité dans nos villes, dans nos têtes. « La publicité est un art. Lorsque vous êtes à pied, en voiture, c’est un divertissement, elle permet de casser parfois la solitude » explique Dalton Silvano, seul membre du conseil municipal a s’opposer à cette loi.

La ville est-elle plus belle ? Les 8.000 panneaux d’affichage sont en tout cas orphelins. Ce qui nous amène à penser aux économies de papiers, d’encres, générées par cette loi. Outre la pollution visuelle, à l’origine de la loi, c’est aussi la pollution tout court qui est combattue.

Il faudra suivre l’évolution de cette loi, ne retournera t-on pas en arrière ? Le reportage photo de Tony de Marco est disponible sur FlickR.

Merci à Olivier pour l’info, via BusinessWeek

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