Les biais de jugement ou biais cognitifs désignent des distorsions systématiques dans le traitement d’une information par un individu. En termes plus simples, ils renvoient à des formes de pensées déviantes qui peuvent devenir une norme. Dans ce cas, l’individu atteint par ce genre de pathologies psychiques aura tendance à systématiquement utiliser le même type de raisonnement pour toutes situations.

Il faut dire que la littérature sur les biais cognitifs est très abondante lorsqu’on visite les écrits en psychologie sociale et en psychologie. Vous trouverez qu’il existe un nombre incalculable de biais de jugement. Il convient de vous donner les erreurs de jugement les plus populaires.

Qu’est-ce qu’un biais de jugement ?

La genèse du concept est à situer vers les années 1970. En effet, le concept fut inscrit dans la littérature des sciences sociales en 1970 par deux grands psychologues : Daniel Kahneman et Amos Tversky. Ils l’ont conceptualisé afin d’expliquer certaines tendances irrationnelles dans les prises de décisions en économie. Par la suite, plusieurs chercheurs en psychologie sociale et cognitive vont s’inspirer de leurs travaux pour expliquer certains troubles du jugement et de la prise de décision.

Biais des jugements

Il faut préciser que vous trouverez une variété de définitions du concept tout aussi idiosyncrasiques. Mais, au-delà de la diversité des exercices de conceptualisation, la définition de Jean-François Le NY peut avoir les faveurs d’un consensus. Selon ce dernier, les biais de jugement constituent « une distorsion (déviation par rapport à une norme) que subit une information une information en entrant dans le système cognitif ou en sortant. Dans le premier cas, le sujet opère une sélection des informations. Dans le second, il réalise une sélection des réponses ».

Le danger des bais cognitifs est que le sujet ne s’en rend même pas compte au moment de prendre sa décision.

Les biais de jugement les plus populaires

Par les biais de jugement que les individus utilisent le plus figurent en droite ligne les erreurs d’appréciation suivantes.

– Le biais de confirmation

Il s’agit d’une tendance consistant à ne prendre en compte, dans la prise de décision, que des éléments en conformité avec ses croyances. A contrario, le sujet va naturellement ignorer les informations discréditant ses perceptions et ses convictions.

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– L’effet de Halo

Il faut noter que l’effet de Halo se produit lorsque la perception d’un individu ou d’un groupe est fortement influencée par ses préjugés sur la question. En guise d’illustration, un individu beau et élégant sera immédiatement considéré comme étant digne de confiance et intelligent. Par ailleurs, notez que l’effet de notoriété peut aussi être assimilé à un effet de halo.

– Le biais d’auto complaisance

Cela renvoie à la tendance qu’ont certains individus à s’accorder le mérite de ses réussites et à ne pas assumer ses échecs. Ils expliquent ces derniers par des facteurs externes jugés défavorables pour eux.

– L’erreur fondamentale d’attribution

Elle correspond à la manie de surestimer les éléments personnels sur les facteurs conjoncturels dans la prise de décision.

– Le biais rétrospectif

C’est le fait de surestimer le poids des évènements passés dans le processus décisionnel.

En plus des biais cognitifs précités, vous pouvez aussi noter l’excès de confiance, le biais de négativité, l’effet Barnum, le biais de cadrage, d’encrage, etc. En définitive, vous pouvez retenir qu’il existe d’innombrables biais de jugement. Il est utile de prendre connaissance de ceux ci pour les éviter dans vos prises de décisions.