Le masseur-kinésithérapeute est aujourd’hui un praticien reconnu pour la pertinence de ses soins et la profession profite donc d’un large engouement auprès des jeunes. Le nombre de kinés est donc en constante augmentation en France pour répondre aux besoins de la population. Cependant, il n’est pas toujours simple de connaître les procédures pour s’installer en libéral en tant que kiné. Voici nos conseils.

Un projet d’installation bien pensé pour les kinés

Pour s’installer en libéral en tant que kiné, il faut d’abord construire un projet viable sur le long terme. Plusieurs questions se posent au futur praticien. Il doit d’abord déterminer s’il souhaite s’engager dans un projet solitaire ou s’il préfère s’associer avec d’autres kinés, ou plus généralement d’autres acteurs du monde médical, pour ouvrir un cabinet à plusieurs et ainsi bénéficier de la convivialité, du partage des tâches et d’une exposition plus importante.

D’autre part, il doit aussi penser à son quotidien de praticien. Déterminer ses besoins précis afin d’établir un budget d’installation précis est une tâche essentielle et prioritaire. Le matériel de soin, le loyer, la communication sont autant de postes de dépenses à prendre en compte. Il doit aussi intégrer les atouts du numérique pour soulager sa masse de travail en tant que libéral. Pour cela, l’utilisation d’un logiciel de télétransmission pour kinés est indispensable.

Masseur-kinésithérapeute

Les démarches administratives pour s’installer en libéral en tant que kiné

L’exercice libéral en tant que masseur kinésithérapeute impose également un certain nombre de démarches administratives incontournables. Bien sûr, il est indispensable de détenir un diplôme d’état de masseur-kinésithérapeute. Veillez bien à conserver votre attestation de réussite ainsi qu’une copie du diplôme. Vous devrez ensuite vous enregistrer au conseil départemental de l’Ordre qui vous délivrera votre numéro RPPS et vous remettra votre caducée ainsi que votre carte professionnelle de santé.

Pour s’installer en libéral en tant que kiné, il vous faudra également procéder à votre enregistrement auprès de la CPAM dans le mois qui suit le début de votre activité. Pensez aussi à vous inscrire auprès du CARPIMKO, la caisse de retraite et de prévoyance des auxiliaires médicaux. Enfin, il vous faudra aussi et obligatoirement souscrire à une Assurance Responsabilité Civile Professionnelle.

Quelle zone choisir pour s’installer en tant que kiné libéral ?

Pour s’installer en libéral en tant que kiné, le choix de la région d’exercice est essentiel. Sachez que le territoire français est découpé en zones, « très sous-dotées », « sous-dotées » et « sur-dotées ». L’idée est de pousser les praticiens en médecine et autres pratiques associées à s’installer dans des régions où le service n’est pas ou que peu assuré. Cette politique étatique contraint fortement les choix d’installations, notamment dans les zones ou régions dites « sur-dotées ».

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Dans ces zones, l’installation reste possible mais sera toujours difficile. En effet, la CPAM n’accordera le conventionnement au praticien qu’à l’incontournable condition qu’un autre masseur-kinésithérapeute ait préalablement mis fin à son exercice dans cette même zone. Sachez que des dérogations sont tout de même possibles mais que l’installation en zones « très sous-dotées » ou « sous-dotées » est aussi facilité par l’application de mesures incitatives.