La pollution de l’air tue aujourd’hui davantage dans le monde que le sida et le paludisme réunis ! C’est la conclusion d’une récente étude Allemande qui évalue le nombre de personnes qui meurent désormais prématurément du fait de la pollution de l’air à plus de trois millions de personnes. Et au vu de l’évolution des modes de vie et de consommation, ce chiffre pourrait rapidement atteindre 6,6 millions de personnes, et même 9 millions en 2060.

Pollution de l’air : comment elle tue

Si l’exposition chronique à la pollution de l’air est si mortelle, c’est notamment qu’elle présente plusieurs dangers. En effet, elle expose à la fois à un risque accru de développer des maladies cardio-vasculaires et respiratoires, et à certains cancers.

Ce risque accru de développer un cancer du fait d’une exposition à un air riche en micro particules a été une prouvé au printemps par une nouvelle étude. Menée par des chercheurs des universités de Birmingham et de Hong-Kong, et publiée dans la revue Cancer Epidemiology, elle a porté sur le suivi pendant 13 ans de 65 000 habitants de Hong-Kong. Ses conclusions montrent qu’une exposition à long terme à un air pollué augmente de 80% le risque de développer un cancer du sein pour les femmes, et de 36% celui de développer un cancer des poumons pour les hommes.

Par ailleurs, cette étude montre que pour des personnes atteintes d’un cancer, le risque de décès progresse de 22% pour chaque augmentation de l’exposition de 10 microgrammes par mètre cube d’air. Le mécanisme est double : la pollution altère sérieusement les défenses immunitaires de la personne, et déclencherait une angiogenèse, processus qui favorise le développement des tumeurs malignes et des métastases.

La pollution de l’air est surtout domestique

L’étude Allemande de l’Institut Max Planck, publiée dans la revue Nature, qui alerte sur l’augmentation du nombre de décès dus à la pollution de l’air, nous informe également des sources principales de ce phénomène. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’industrie et les transports n’en seraient pas les causes majeures. Ce sont plutôt les combustibles utilisés pour le chauffage des habitations et la cuisson des aliments qui seraient en cause. A chacun d’entre nous, donc, d’agir si nous souhaitons éviter que la situation n’empire.

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