L’utilisation thérapeutique du cannabis est un débat qui est en train d’aboutir dans notre pays. D’autres n’ont pas attendu pour prescrire du cannabis médical. Outre-Atlantique, le cannabis s’est vu délivrer une autorisation de mise sur le marché pour certaines pathologies au Canada et dans plusieurs États-Unis d’Amérique. Pareil en Europe, où la Hollande, le Royaume-Uni ou encore l’Allemagne, parmi d’autres, délivrent du cannabis aux patients.

Le cas français

Alors, va-t-on prescrire du cannabis médical en France ? La question mérite d’être posée, car depuis le premier trimestre de 2021, le cannabis est expérimenté en clinique chez nous. Le but est de mesurer le rapport bénéfice/risques à l’utiliser. Côté pile, quel est son intérêt thérapeutique par rapport à des traitements existants, quelles sont les doses efficaces, quelle doit être la fréquence ? Côté face, existe-t-il des effets secondaires et pour quelles doses ? Cet essai clinique inclut plusieurs milliers de personnes en France. Quelques pharmacies se sont portées volontaires pour participer à cette phase d’expérimentation, et sont donc autorisées à délivrer du cannabis médical.

Quelles indications thérapeutiques ?

Le fait de prescrire du cannabis médical n’est pas anodin, et strictement réservé à des pathologies liées à des douleurs chroniques. C’est-à-dire des douleurs récurrentes, difficiles à prendre en charge avec des traitements classiques qui parfois engendrent eux-mêmes des effets indésirables, comme la morphine.

Il est donc prévu d’utiliser le cannabis médical en soins palliatifs, pour des douleurs liées à certains cancers, des douleurs neuropathiques pharmaco-résistantes, des douleurs spastiques de pathologies neurodégénératives, et les conséquences de certains syndromes épileptiques.

cannabis médical

Quelles formes et quelles voies d’administration ?

Le cannabis médical existe sous plusieurs formes : en huiles orales, en fleurs séchées et en comprimés sublinguaux. Différents fournisseurs agréés existent comme https://www.lamaisoncbd.fr. Pour prendre du cannabis médical, deux voies d’administration sont donc possibles. La voie orale tout d’abord, où le patient ingère des extraits de cannabis dans de l’huile. La seconde voie est par inhalation nasale de vapeur de cannabis à partir de granulés secs ou de fleurs séchées. Le cannabis médical provient de fournisseurs basés à l’étranger et autorisés par L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, puisque la culture du cannabis est interdite en France.

Contre-indications et toxicité

L’expérimentation thérapeutique du cannabis médical est strictement réservée aux patients souffrant des pathologies précédemment citées. Ne pas hésiter à consulter la page dédiée sur Ameli.fr. Elle ne peut s’étendre à d’autres publics. Prescrire du cannabis médical est en effet fortement contre-indiqué pour plusieurs sous-populations, notamment les femmes enceintes ou allaitantes car le cannabis travers la barrière placentaire et peut affecter la croissance du fœtus.

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Deuxièmement, compte tenu de sa métabolisation par le foie et son élimination par voie urinaire, le cannabis ne peut être prescrit à des personnes présentant une insuffisance hépatique ou rénale. De même chez les personnes avec des pathologies cardiaques, de type arythmie ou insuffisance, le cannabis est contre-indiqué. Enfin, il doit être évité chez les personnes atteintes de troubles psychotiques, notamment la schizophrénie.
Différentes molécules actives entrent dans la composition du cannabis. Ses effets vertueux sont dus au cannabidiol, qui joue efficacement un rôle antalgique, et facilite l’apaisement et l’endormissement chez des personnes stressées ou insomniaques et qui permettent de bien dormir la nuit sans se réveiller.

Les effets délétères eux sont dus au THC, qui exerce des effets tels que des modifications de l’humeur, des épisodes d’angoisse, un état de somnolence, ou une possible addiction. Thc qu’on ne retrouve pas dans le CBD.