Pour les responsables d’entreprise, la santé et le bien-être des employés sont essentiels. Ils font partie des facteurs de base de leur motivation et de leur productivité. Il est alors important de prendre en considération tout ce qui peut avoir un impact sur ces éléments. La qualité de l’air en fait justement partie et cela, quel que soit le domaine de travail et quelle que soit l’activité de l’entreprise. D’ailleurs, c’est une source de la vie essentielle bien avant la nourriture et l’eau. Voici pourquoi et comment elle peut être évaluée.
Qualité de l’air au travail : qu’est-ce que c’est ?
La qualité de l’air au travail, c’est la qualité de l’air intérieur dans les milieux professionnels. Il s’agit de l’air respiré par les employés à l’endroit où ils passent la grande partie de leur quotidien. Sa qualité dépend de plusieurs éléments à savoir les sources de pollution potentielles, la capacité du bâti à faire circuler l’air, la présence d’équipements pour filtrer l’air, ainsi que la fréquence et la durée des expositions. Il est important de mettre en place un capteur de qualité d’air pour déterminer si l’environnement respecte ou non les réglementations en vigueur.
Selon les dispositions des articles R4211-1 du Code du travail, l’employeur a le devoir d’assurer un air sain pour ses employés. Il doit être sans odeurs nauséabondes, sans température trop haute et sans effet de condensation dû à l’humidité. Il existe donc un seuil de renouvellement d’air et un volume d’air minimum à maintenir dans les espaces de travail. Pour cela, trois catégories de locaux existent. Ce sont :
- les locaux sanitaires : douches, vestiaires, toilettes, et tout ce qui est lieu de commodités destiné aux travailleurs ;
- les locaux dits à pollution non spécifique : bureaux, etc. (les milieux qui peuvent être pollués par la présence humaine) ;
- les locaux à pollution spécifique : atelier, laboratoire, etc. (les endroits dans lesquels la pollution peut être due à des substances nocives ou gênantes sous différentes formes : aérosol liquide ou solide, vapeur et gaz).
Pourquoi mesurer la qualité de l’air dans un lieu de travail ?
Contrairement aux idées reçues, un air, bien qu’il soit purifié, n’est jamais pur à 100%. Il est constitué d’un mélange gazeux comprenant du diazote, du dioxygène et d’autres gaz comme l’hélium, le dioxyde de carbone, etc. Si jamais la composition de ces éléments se déséquilibre de la normale, la qualité de l’air est devenue corrompue. Elle peut donc présenter des dangers pour les occupants d’un lieu. Pour un milieu professionnel en particulier, le mesurage de sa qualité permet d’assurer :
- la santé des travailleurs : plus elle est mauvaise, plus les risques de maladies diverses pour les employés sont grands. En connaissant la qualité de l’air en temps réel, les responsables peuvent prévenir les problèmes de santé de toutes les personnes présentes dans l’entreprise. Ils peuvent aussi garantir le bien-être des employés, réduire le taux d’absentéisme et assurer la productivité.
- l’environnement sain pour les employés : un air de qualité procure un environnement propice à la motivation et à la bonne production pour les travailleurs. Ils peuvent mieux se concentrer sur leurs tâches et améliorer la qualité de leur travail.
- la conformité aux réglementations en vigueur : plusieurs pays appliquent des réglementations particulières concernant la qualité de l’air dans les milieux professionnels. Les entreprises doivent les respecter pour éviter des pénalités diverses.
- l’image de marque de l’entreprise : les employeurs qui se montrent responsables et soucieux de la santé et du bien-être de leurs employés renforcent l’image de marque de leurs entreprises.
Comment sonder la qualité de l’air intérieur ?
Un air de bonne ou de mauvaise qualité n’est pas visible à l’œil nu, il se respire. Souvent, les employés ne ressentent même pas la présence des polluants. Il est alors crucial d’avoir des dispositifs permettant de mesurer la qualité de l’air. Les moyens suivants font partie des solutions les plus utilisées pour la déterminer :
- les capteurs de qualité de l’air : ces dispositifs sont à installer dans différents endroits du bâtiment professionnel. Ils mesurent les niveaux de polluants et donnent des informations précises sur la quantité des différents composants de l’air. Ils permettent donc de connaître si l’air est de bonne ou de mauvaise qualité.
- les tests de laboratoire : les responsables d’entreprise peuvent engager des professionnels pour faire des prélèvements d’échantillons d’air. Ces derniers sont étudiés pour mesurer la qualité de l’air intérieur en entreprise.
- la vérification des systèmes de ventilation : les employeurs peuvent également faire appel à des experts en ventilation pour auditer les systèmes de ventilation mis en place. Ils peuvent détecter les failles et les problèmes qui pourront être la source d’une mauvaise qualité de l’air intérieur. Ils peuvent aussi faire des réparations ou des remplacements des équipements pour assurer le renouvellement convenable de l’air.